30 juin 2005

LAUREL CANYON

Le monde est injuste. Pourquoi diable un film d'une telle qualité n'a-t-il pas eu les honneurs des salles françaises? Et pourquoi a-t-il fallu 3 ans pour que Canal+ daigne enfin le diffuser? C'est d'autant plus étonnant que Laurel Canyon bénéficie d'un casting prodigieux (Bale, McDormand, Nivola, McElhone, et même Beckinsale, qui trouve enfin un rôle à sa taille) et d'une réalisatrice, Lisa Cholodenko, dont le High art avait été couvert de prix, et qui a également réalisé des épisodes de séries très cotées telles que Six feet under ou The L word.
Mais bref, parlons plutôt du film.
Bale et Beckinsale arrivent à Laurel Canyon, lui parce qu'il a trouvé un job (il est psychiatre), elle pour y finir une thèse sur la vie sexuelle des mouches drosophiles. Ils doivent s'installer dans la maison que leur prête McDormand, la mère de Bale, productrice de disques de rock. Mais alors que celle-ci devait quitter la maison pour rendre leur séjour plus tranquille, elle s'y attarde pour terminer l'enregistrement du disque d'un groupe en vogue, mené par Nivola. La cohabitation est difficile, puis va prendre des détours inattendus.
Comme dans High art, Cholodenko joue la carte de la tension, d'abord relationnelle, puis sexuelle. Un trouble renforcé par l'entrée du personnage de Natasha McElhone. Les personnages évoluent de façon non linéaire, mais assez crédible. Il règne un climat à la fois malaisant et excitant. Chaque personnage est soumis à une tentation irrésistible, décrite avec un ton amer parfois drôle, mais toujours intrigant (formidable scène de dialogue sexuel entre Bale et McElhone, dans une voiture, où les mots deviennent moites).
Ce n'est pas un film qui se décrit, mais un film qui se découvre, avec un ton tout particulier, comme si un Paul Verhoeven light et féminin s'était lancé dans le film indépendant.
Laurel Canyon confirme le talent singulier de Lisa Cholodenko, et le monde est vraiment mal fait si ses prochains films n'entrent pas dans nos salles.

LE DIVORCE

Le générique donne le ton : Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux? interprété par Johnny H et Patrick B. Le pied. Un peu plus tard, à deux reprises on entendra du Carla Bruni. Ah, dans le générique, il y a aussi la tour Eiffel et des camemberts. Ces cons, ils ont oublié la baguette et le bérêt. Le divorce est donc annoncé comme une comédie de moeurs à la française, par "le-plus-francophile-des-réalisateurs-britanniques", monsieur James Ivory, qui n'en finit plus d'aimer la France (après Quartet, Jefferson à Paris et La fille d'un soldat ne pleure jamais, quasiment ses trois plus mauvais films). C'est surtout un entrelas d'histoires inintéressantes et de clichés à propos de la France (pendant que j'y pense, jetez donc un coup d'oeil à l'affiche originale).
Parmi les Frenchies du film, il y a Thierry Lhermitte (le réactionnaire volage, amateur de jeunes filles en porte-jarretelles), Melvil Poupaud (le mari lâchissime qui plaque sa femme enceinte et leur fille pour aller vivre avec cette connasse de Rona Hartner, dont la voix ferait débander un cheval), Romain Duris (le moins cliché de tous, dans un rôle transparent, pour qu'on ne pense surtout pas qu'un Français puisse être un type bien). On y greffe donc de vagues intrigues (un tableau d'origine inconnue, un mari jaloux, un avocat so seducing...), des décors parisiens (c'est-à-dire la tour Eiffel tous les deux plans, et des fenêtres avec jardinières le reste du temps). Deux heures après, c'est fini.
Le divorce (à prononcer avec l'accent anglais, s'il vous plaît) prouve définitivement qu'Ivory est bien plus à l'aise dans la haute bourgeoisie anglaise qu'au pays des 'fromages qui puent' (comme dirait un certain Sylvestre). Et rappelle qu'Ivory n'a rien fait de potable depuis 1993. À 77 ans, il serait sans doute temps pour lui de partir en retraite. À Paris ou ailleurs.

29 juin 2005

800 BALLES

Alex de la Iglesia est un réalisateur sympa. Ses films gentiment (ou méchamment, tout dépend du point de vue) déjantés décapent les tronches de ses congénères avec une folie, une audace et un brio souvent jubilatoires. Le problème d'Alex, ce n'est pas son physique ingrat (après tout, dans ses films, cela se voit peu), mais plutôt son incroyable manque d'endurance. Dans tous ses films sans exception, il tient environ une heure avant de lâcher totalement prise et de confondre eau de vie avec eau de boudin. Résultat : des fins interminables, ratées et décevantes par rapport au début presque toujours prometteur.
800 balles ne fait pas exception. Au bout d'une soixantaine de minutes, ça vire au n'importe quoi. Et comme ça dure 2h05, le temps semble vraiment très long. D'autant que le début n'est pas franchement transcendant non plus : manque de relief des personnages, situations mal exploitées... On préfèrera les premières heures du Crime farpait et du Jour de la bête, ses deux meilleurs films en date.

BAD BOYS II

Passons sur la question cruciale, à savoir si la suite est meilleure que l'original. À vrai dire, je n'en sais rien, et je m'en fous un peu, parce que j'ai vu le premier Bad boys quand j'étais prépubère, et que tous les bons films que j'ai pu voir depuis l'ont malencontreusement effacé de ma mémoire (si, je me rappelle qu'il y avait Tea Leoni, et qu'on en faisait la future star d'Hollywood, quelle bonne blague).
Et puis de toute façon, ce n'est pas au premier Bad boys que ce film m'a fait penser, mais aux Couloirs du temps (mais siiiiii! l'inoubliable suite des déjà formidables Visiteurs...).
Évacuons toute forme de polémique (j'en connais qui vont se fâcher, sinon) : oui, Michael Bay est un bien meilleur artisan que Jean-Marie Poiré. Les plans, le montage ne souffrent d'aucune comparaison possible.
Nan, si la suite de Bad boys ressemble tant à celle des Visiteurs, c'est par son désir de surenchère. Dans les deux films, pour faire encore plus gros et encore plus outrancier, il a fallu faire fort. Alors on y va à grands renforts de pyrotechnie (en faisant péter tout ce qui bouge), en s'attaquant à toutes les communautés sous couvert d'humour (les latinos, les gays, les rastas...). Ensuite, on compte les points ("z'avez vu, ma zigounette est plus longue qu'il y a dix ans! génial non?") et on prend deux aspirines. Parce que Bad boys II, comme l'était en son temps le film de Poiré, est un gros machin fatigant, harassant, usant.
Peut-on poursuivre la comparaison plus loin? Non. Parce que l'abattage du tandem Smith/Lawrence est un milliard de fois plus énorme que celui de Reno/Clavier. Parce que Bad boys II, par moments, est assez amusant (caricatural et un peu lourd, mais amusant) et qu'il bat aussi tous les records de bling-bling (ce qui n'était pas vraiment le cas de la franchise franchouillarde de Poiré & co).
Un petit coup de coeur pour finir, attribué à Joe Pantoliano, hilarant en boss dépassé par les évènements. Un rôle déjà vu mille fois, mais qui s'apprécie avec plaisir. Un peu à l'image de Bad boys II.
(Michael Bay devrait tout de même arrêter de faire des films de 2h20).

28 juin 2005

LES DÉSASTREUSES AVENTURES DES ORPHELINS BAUDELAIRE

Réalisateur franchement peu renversant (Casper, La cité des anges), Brad Silberling montre que son cas n'est pas désespéré avec cette adaptation des livres pour enfants de Daniel Handler / Lemony Snicket. Des bouquins qui fleurent le Tim Burton et le Dr. Seuss (Le Grinch, Le chat chapeauté). Le genre d'adaptation franchement casse-gueule pour un réalisateur aussi peu doué.
Silberling n'échappe pas à tous les pièges qui lui étaient tendus, notamment en engageant Jim Carrey, trop évident pour le rôle (et dont le personnage fait sérieusement penser au Grinch). Carrey prend mille visages, cabotine à souhait (mais c'est ce qu'on lui demande, après tout) et éclipse sans mal des enfants bien pâlichons et une Meryl Streep égale à elle-même (c'est-à-dire très bien) mais engoncée dans un personnage monoexpressif assez agaçant.
Dans les points positifs, un scénario à la cruauté assez inhabituelle pour un film de Noël, une réalisation efficace et assez jolie, mais qui ne tombe pas dans le burtonisme (un style que Burton lui-même a parfois du mal à manier, surtout ces derniers temps) et une quasi-absence du sentimentalisme cucul qu'on trouve habituellement dans les films pour mioches (le 'quasi', c'est parce que la fin est quand même un peu trop mièvre et happy par rapport au reste du film).
On peut s'attendre à un deuxième volet dans les années qui viennent, étant donnés le succès du premier outre-Atlantique et la fin ouverte. Ça va peut-être faire un peu trop.

SHE HATE ME

Le dernier Spike Lee (en date, et peut-être aussi en qualité) est un véritable catalogue des défauts multiples du cinéaste. Idées confuses, embrouillamini de trames sans grand rapport entre elles, insertion inappropriée d'allusions politiques (ici, le Watergate), surf sur les sujets à la mode (les couples homosexuels, les scandales financiers), manichéisme pro-Noirs (les Blancs étant tous pourris, c'est bien connu)...
Viré de la boîte dont il était vice-président pour avoir dénoncé des pratiques frauduleuses, Jack devient inséminateur de lesbiennes à 10.000$ le coup de boutoir. S'en suit un improbable et surtout interminable pensum sur la condition de la lesbienne, la place du Noir dans la société US, le règne de l'argent. Une accumulation d'idées éculées, traitées tour à tour sur le mode comédie, drame, téléfilm érotique... Bref, un fourre-tout de 2h19 dont on se passerait volontiers. Après le formidable 24 heures avant la nuit, Lee retombe dans ses pires travers. Pour de bon?

Ma fête du cinéma

Bonne nouvelle : à partir de demain, pour le prix d'une place normale, vous recevez une place normale. Rien de plus. Pas de super-passeport pour voir plein de trucs à 2€ ; pas de bon de réduction pour un seau d'un litre de pop-corn ; non, nada, que dalle, rien de plus que ce que vous avez payé.
J'appelle ça ma fête du cinéma. Ça dure environ 362 jours par an, et c'est vraiment fabuleux. Rendez-vous compte, on ne se sent pas obligé d'aller voir n'importe quelle andouillette passant au cinéma du coin parce que c'est moins cher ; il arrive très fréquemment que les salles ne soient pas pleines d'abrutis prépubères qui ne savent ni ce qu'ils sont venus voir, ni qu'on ferme sa gueule et qu'on ne va pas pisser six fois pendant un film - ah ça, quand on boit un litre et demi de soda par film, ça arrive forcément. Je vous souhaite une longue et belle obésité.
Ma fête du cinéma, c'est vraiment bien. Il y a parfois des films en version originale! Même en Province! Et les programmateurs ne choisissent pas leurs films qu'en fonction de leur budget et de l'impact qu'ils vont avoir sur les ados boutonneux!
Traitez-moi de rabat-joie, d'élitiste, de snobinard. J'accepte tout ça avec grand plaisir, et j'ajoute même un petit merci. J'entends les bien-pensants me dire que leur fête du cinéma (celle qui dure 3 jours de l'année, à la fin du mois de juin), c'est l'occasion de faire partager le goût du ciné à des tas de gens qui n'en ont pas les moyens. Ils n'ont pas tort. On élève ainsi des troupeaux de petits fans de blockbusters, des bouffeurs de pop corn en culotte courte (ou en baggy, désormais), pas des cinéphiles. Pour le prix de 8 blockbusters pendant ces trois jours maudits, un bref calcul m'indique qu'ils auraient éventuellement pu voir 3 bons films. Privilégier quantité ou qualité, telle est la question. Pour ma part, j'ai choisi. Pendant leur fête du cinéma, je reste chez moi, je prends l'air, je repose mes pauvres petits yeux (c'est vrai que je les maltraite, le restant de l'année). Ma fête du cinéma dure 362 jours par an. Et c'est très bien comme ça.

FESTEN

Le 'film-de-réunion-de-famille' est un genre connu et reconnu. Six cent soixante-treize mariages, deux cent dix-neuf enterrements, quarante-trois bar-mitsvas... On en a bouffé, de la pièce montée et du buffet froid. Des films qui donnent toujours dans le règlement de compte un peu amer et se terminent la plupart du temps par de grandes réconciliations à coups de tapes dans le dos (et de temps en temps, aussi, par des brouilles à vie). Ça peut être assez intéressant à suivre, voire même jubilatoire (pour l'option comédie) ou bouleversant (pour l'option drame familial).
En 1998, boum, badaboum, le jeune Thomas Vinterberg arrive avec le premier film de l'ère Dogme 95. Un truc nommé Festen, cadré par un épileptique et éclairé à la lampe de poche. Un truc a priori tellement inoffensif qu'il a fait d'autant plus de mal quand il a pété à la gueule des spectateurs.
Impossible d'en raconter des tonnes sur ce grand film sans en dévoiler l'indévoilable. Mais on n'a jamais vu une famille imploser de la sorte. La deuxième partie du film est un enchainement de scènes mémorables. Elles ne vous marquent pas, elles vous scarifient. Finalement, on s'aperçoit que Vinterberg filme très bien. À chaque plan, il sait mettre le doigt là où ça fait mal. Ça pue la souffrance, sans être repoussant pour autant. C'est cruel, incisif et gerbant.
Festen? Un grand film, vous dis-je.
Depuis, Vinterberg s'est débarrassé de son costume de grand espoir du cinéma en commettant deux délits impardonnables, les affreux It's all about love et Dear Wendy.

27 juin 2005

24 HEURES AVANT LA NUIT

Voilà. Monty Brogan est au pied du mur. Dans 24 heures, il a rendez-vous avec un septennat de prison. 24 heures pour faire le point avec son amoureuse, ses potes, son paternel. Et une amertume dévorante.
Aucune hésitation à avoir, on tient là le tout meilleur de Spike Lee, dont les autres joints sont pour la plupart assez intéressants mais bourrés de partis pris douteux, tant au niveau esthétique que politique.
Ici, même si ce cher Spike ne peut s'empêcher quelques allusions lourdes de sens aux évènements du 11/09/2001 (certaines scènes se déroulent à quelques mètres de Ground Zero), le message passe mieux, sans être pour autant édulcoré. Il faut voir Monty cracher violemment sa haine de chaque personne, chaque ethnie, chaque courant de pensée du monde (dont un certain Usama). Avant de ravaler sa salive et de finalement balancer cette haine dans sa propre tronche.
Le temps est compté pour Monty. Une petite journée avant le grand saut. Un compte à rebours qui fout la nausée. Monty a beau savoir qu'il est pleinement responsable (la came ne fout pas en l'air que la vie de ceux qui la prennent), la révolte gronde sous son crâne. Et s'il garde à l'esprit qu'il n'en a "que" pour sept ans, il a le même goût dans la bouche que s'il prenait perpétuité.
Il faut donc gérer les minutes qui s'égrènent, mais ce n'est pas tout. Car si Monty va en taule, c'est qu'il a été balancé. Et que le vent lui souffle que la responsable pourrait bien être Naturelle, la femme qu'il aime, pratiquement la seule à avoir pu donner des tuyaux à la police. Comme si l'idée d'aller an taule n'était pas suffisante.
L'une des grandes qualités du film, c'est que les personnages secondaires ne sont pas réduits à l'état de vignettes. Ils ont une personnalité, une épaisseur, leurs propres dilemmes. Il y a donc Naturelle, belle à se damner ; Frank et Jacob, amis d'enfance de Monty ; James, le père de Monty ; Mary, élève de Jacob, prêt à craquer pour elle ; Kostya le colosse ukrainien ; et Doyle, le chien un peu cabossé mais tellement essentiel. Ils gravitent autour de Monty (Edward Norton, gigantesque, bourré d'un mélange de spleen et de trouille) et lui donnent encore plus de valeur.
Une photo magnifique (lumières bleues, blanches, éblouissantes à souhait), quelques scènes franchement magistrales (dont une baston en fin de course) et un final ambigu, frustrant et génial font de The 25th hour un véritable bijou. Espérons que Spike Lee poursuive dans cette veine qui lui va comme un gant.

La hoffmanisation de Rob

J'ai un problème.
Je crois que je suis en train de me transformer en Dustin Hoffman. Ou plutôt en Thomas 'Babe' Levy, le héros de Marathon man.
Le matin, je vais courir dans un grand parc, et je me fais doubler comme une merde honteuse par des types plus grands et plus forts que moi. Et même (instant humiliant par excellence) par des femmes.
J'ai rencontré mon amoureuse alors qu'elle pousuivait des études littéraires. Je commence à la soupçonner d'être une espionne.
Ce soir, je vais chez le dentiste.
S'il me dit que "C'est sans danger", je file à toutes jambes.


Szell: Is it safe?... Is it safe?
Babe: You're talking to me?
Szell: Is it safe?
Babe: Is what safe?
Szell: Is it safe?
Babe: I don't know what you mean. I can't tell you something's safe or not, unless I know specifically what you're talking about.
Szell: Is it safe?
Babe: Tell me what the "it" refers to.
Szell: Is it safe?
Babe: Yes, it's safe, it's very safe, it's so safe you wouldn't believe it.
Szell: Is it safe?
Babe: No. It's not safe, it's... very dangerous, be careful.

26 juin 2005

"Lost" : la position de l'accro couché

Je n'ai jamais été un fan de séries TV.
Rien d'autre que Friends et Urgences.
Je n'ai jamais vu de ma vie un épisode de La petite maison dans la prairie, de Madame est servie ou Code Quantum. Grâce soit rendue à mes parents.
Mais là, quand même. Après avoir raté 24, The shield, Six feet under et Nip/Tuck, et compris bien trop tard que, nom d'un gratin de courgettes, ce sont quand même de sacrément bonnes séries (les rares gens en qui j'ai confiance me l'affirment sans sourciller), je me suis promis que la prochaine, il était hors de question de la rater.
C'est là qu'arrive Lost, la dernière série de JJ Abrams, créateur d'Alias (le genre de série qui ne m'intéressera jamais) et futur réalisateur de l'arlésienne M:I-3 .
Et voilà. Les 3 premiers épisodes, diffusés hier soir en prime time sur TF1 (mais en VF, forcément, et surtout dans un format plein écran assez irritant et absurde), m'ont fait très rapidement comprendre comment on se sent, quand on est accro à une série.
Premiers symptômes:
  1. oublier les habitudes du samedi soir (long coup de téléphone à son amoureuse, grands verres de lait devant Tout le monde en parle) ;
  2. passer outre les inconvénients évidents de la diffusion sur TF1 (VF et cadrage, donc) et les grosses ficelles du scénario (en gros, chaque rescapé a un passé trouble et des choses à cacher, révélées à intervalles bien réguliers) ;
  3. se demander comment on va bien pouvoir survivre pendant les 7 prochains jours ;
  4. être tenté de lire les synopsis (voire même les résumés détaillés) des prochains épisodes sur les sites dédiés à la série, et se retenir pour ne pas tout gâcher (mais jusqu'à quand?) ;
  5. être tenté également de télécharger les autres épisodes de manière illégale, alors que c'est non seulement très mal (hypocrisie pure), mais ce serait en plus gâcher l'espèce de plaisir pervers qui réside dans l'attente.

Alors j'attends. Plus que 147 heures.
Gasp.

Dépucelage bloginal

Bon.
Ça y est.
Après avoir cherché non sans mal quel serait mon hébergeur blogifère, j'ai enfin choisi.
Modifier mille options, vérifier qu'on n'a pas fait de connerie.
Être à peu près satisfait de le forme.
Reste le plus dur.
Va falloir le remplir, maintenant, ce foutu blog.
J'ai peur.
Comme un type qui aurait fait 500 bornes dans une voiture sans clim pour aller faire du base jump, et qui ne commence à flipper qu'une fois le nez dans le vide.
Allez, mon grand. Je sais bien qu'il fait chaud, mais va falloir se lancer.
Allez.


Saute.