30 juin 2005

LE DIVORCE

Le générique donne le ton : Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux? interprété par Johnny H et Patrick B. Le pied. Un peu plus tard, à deux reprises on entendra du Carla Bruni. Ah, dans le générique, il y a aussi la tour Eiffel et des camemberts. Ces cons, ils ont oublié la baguette et le bérêt. Le divorce est donc annoncé comme une comédie de moeurs à la française, par "le-plus-francophile-des-réalisateurs-britanniques", monsieur James Ivory, qui n'en finit plus d'aimer la France (après Quartet, Jefferson à Paris et La fille d'un soldat ne pleure jamais, quasiment ses trois plus mauvais films). C'est surtout un entrelas d'histoires inintéressantes et de clichés à propos de la France (pendant que j'y pense, jetez donc un coup d'oeil à l'affiche originale).
Parmi les Frenchies du film, il y a Thierry Lhermitte (le réactionnaire volage, amateur de jeunes filles en porte-jarretelles), Melvil Poupaud (le mari lâchissime qui plaque sa femme enceinte et leur fille pour aller vivre avec cette connasse de Rona Hartner, dont la voix ferait débander un cheval), Romain Duris (le moins cliché de tous, dans un rôle transparent, pour qu'on ne pense surtout pas qu'un Français puisse être un type bien). On y greffe donc de vagues intrigues (un tableau d'origine inconnue, un mari jaloux, un avocat so seducing...), des décors parisiens (c'est-à-dire la tour Eiffel tous les deux plans, et des fenêtres avec jardinières le reste du temps). Deux heures après, c'est fini.
Le divorce (à prononcer avec l'accent anglais, s'il vous plaît) prouve définitivement qu'Ivory est bien plus à l'aise dans la haute bourgeoisie anglaise qu'au pays des 'fromages qui puent' (comme dirait un certain Sylvestre). Et rappelle qu'Ivory n'a rien fait de potable depuis 1993. À 77 ans, il serait sans doute temps pour lui de partir en retraite. À Paris ou ailleurs.

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