
D'un côté, Patrick Alessandrin, réalisateur du pas déshonorant
15 août, amusant règlement de comptes entre hommes et femmes. De l'autre, Laurent Chouchan, scénariste surcoté du nullot mais pas détestable
Tanguy. Comment un duo si inoffensif a-t-il pu être à l'origine d'un navet tel que ce
Mauvais esprit? En voulant faire du mauvais esprit, justement. Mais un mauvais esprit à la française, donc le pire qui soit.
Dans
Mauvais esprit, comédie qui se veut féroce, grinçante et dérangeante, il y a donc du vomi, du vomi, du vomi, mille milliards de tentatives de suicide infantile (à la
Bébé part en vadrouille, voyez la subversion du truc), un gros plan sur la foune d'Ophélie Winter au moment de l'accouchement (juste pour casser le mythe), un autre très gros plan sur ce qui est censé être un de ses seins au moment de l'allaitement, des gros mots, de la cocaïne, de la sodomie chez le kiné (un grand noir, forcément)... C'est une sorte de catalogue de gags pas drôles et de provoc facile et débile, le genre de spectacle tellement affligeant qu'il en deviendrait presque divertissant. Sauf que non.
Au moins,
Mauvais esprit aurait pu avoir un effet positif (croisons les doigts) : signer définitivement la fin de carrière de Thierry lhermitte, l'un de nos plus mauvais acteurs, qui enchaîne les bides en continuant à encaisser des pactoles inversement proportionnels à son talent. Sauf qu'un
Bronzés 3 plus tard, revoilà le Lhermitte au sommet. Espérons au moins que la nouvelle valise de billets qu'il a touchée grâce à la merdasse de Patrice Leconte lui donne envie de prendre de longues vacances. De très longues vacances.
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