DIEU SEUL ME VOIT
Albert est preneur de son. Albert ne sait pas ce qu'il veut. Alors il hésite, avant, après, et même pendant, à toute heure et à propos de tout : la raclette, Fidel Castro, une place de parking, et évidemment les filles. D'où un film lunaire, pas vraiment résumable, où éclosent deux personnalités : celle de Bruno Podalydès, metteur en scène délicat injectant de la drôlerie dans chaque coin de plan (et acteur délicieux à ses heures), et celle de son frère Denis, le plus connu des deux, sorte de Pierrot cosmique capable de se lancer dans des tirades criantes de vérités et terriblement touchantes. Leur cinéma ressemble à la rencontre de Desplechin et Luchini, mais débarrassée du côté intello et de tas de tics d'acteur.
Il y a un peu d'Albert en chaque homme (et sans doute en chaque femme, même), ce qui fait de Dieu seul me voit un film charmant et irrésistible qui décortique nos petites misères avec un sens du burlesque inné. C'est également un amusant hommage à Tintin, au détour de nombreux clins d'oeil ou références (soyez attentifs). Le plus évident étant cette soirée dans un restaurant syldave (bin voyons), propice à une séquence hilarante entre Denis Podalydès et Jeanne Balibar (moins agaçante que d'habitude).
Les frères Poda l'ont confirmé depuis : ils possèdent un univers bien à eux, mélange atypique de rêveries et de bon gros réalisme, tellement séduisant qu'il fonctionne même quand il ne fonctionne pas. Comme une évidence. Voilà.
8/10
Il y a un peu d'Albert en chaque homme (et sans doute en chaque femme, même), ce qui fait de Dieu seul me voit un film charmant et irrésistible qui décortique nos petites misères avec un sens du burlesque inné. C'est également un amusant hommage à Tintin, au détour de nombreux clins d'oeil ou références (soyez attentifs). Le plus évident étant cette soirée dans un restaurant syldave (bin voyons), propice à une séquence hilarante entre Denis Podalydès et Jeanne Balibar (moins agaçante que d'habitude).
Les frères Poda l'ont confirmé depuis : ils possèdent un univers bien à eux, mélange atypique de rêveries et de bon gros réalisme, tellement séduisant qu'il fonctionne même quand il ne fonctionne pas. Comme une évidence. Voilà.
8/10
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