KIDS
Il y a dix ans sortait Kids, le premier film de Larry Clark. Le film suit d'abord Telly et Casper, deux branleurs plus ou moins majeurs dont le hobby préféré est de dépuceler des filles, si possible très jeunes (13 ans, c'est pas gênant). Puis Jennie, jeune fille victime de Telly quelques années plus tôt, qui apprend qu'elle est séropositive. Le seul coupable possible : Telly. Kids se déroule sur une journée, au cours de laquelle Jennie tente d'aller trouver Telly pour lui apprendre la nouvelle.
Des ados qui se roulent des pelles indescriptibles et qui baisent en sortant de l'école primaire, le tout sous la caméra un brin voyeuse de Larry Clark, il n'en fallait pas plus pour provoquer un tollé général. Dix ans plus tard, si le propos est toujours aussi subversif, on est presque blasé devant cette provoc bien éventée. Car depuis, Harmony Korine a écrit d'autres scénars et Clark a fait d'autres films, aussi "choquants" et plus parlants. Dans le même genre, Ken Park, en 2003, explorait des sujets voisins avec une plus grande efficacité et une singularité plus prononcée. Mais le message est fort : cette jeunesse déjà désabusée et tellement décadente, qui croit que le HIV n'arrive qu'aux autres et qui prend la baise pour l'étape logique qui suit les peluches, les Playmobil et le skate-board, a vraiment du souci à se faire. Une scène terrible, située à la fin, résume à elle seule tout le propos de Kids, qui s'interroge sur le décalage entre la pseudo-maturité sexuelle de ces gosses (qui baisent plus que bien des adultes mais sans souci de consentement mutuel ni d'aucune autre valeur) et le fait que leur âge mental ne dépasse pas les 12 ans. Une scène amenée toute en douceur mais d'une cruauté morale sans nom. La scène de sexe la plus éthérée de tout le film. Et pourtant...
Kids a également le mérite d'avoir révélé un scénariste de grand talent, Harmony Korine (bientôt auteur de Ken Park et réalisateur) et deux comédiennes qui comptent, les excellentes Chloe Sevigny et Rosario Dawson, rien que ça, ma bonne dame.
7/10
Des ados qui se roulent des pelles indescriptibles et qui baisent en sortant de l'école primaire, le tout sous la caméra un brin voyeuse de Larry Clark, il n'en fallait pas plus pour provoquer un tollé général. Dix ans plus tard, si le propos est toujours aussi subversif, on est presque blasé devant cette provoc bien éventée. Car depuis, Harmony Korine a écrit d'autres scénars et Clark a fait d'autres films, aussi "choquants" et plus parlants. Dans le même genre, Ken Park, en 2003, explorait des sujets voisins avec une plus grande efficacité et une singularité plus prononcée. Mais le message est fort : cette jeunesse déjà désabusée et tellement décadente, qui croit que le HIV n'arrive qu'aux autres et qui prend la baise pour l'étape logique qui suit les peluches, les Playmobil et le skate-board, a vraiment du souci à se faire. Une scène terrible, située à la fin, résume à elle seule tout le propos de Kids, qui s'interroge sur le décalage entre la pseudo-maturité sexuelle de ces gosses (qui baisent plus que bien des adultes mais sans souci de consentement mutuel ni d'aucune autre valeur) et le fait que leur âge mental ne dépasse pas les 12 ans. Une scène amenée toute en douceur mais d'une cruauté morale sans nom. La scène de sexe la plus éthérée de tout le film. Et pourtant...
Kids a également le mérite d'avoir révélé un scénariste de grand talent, Harmony Korine (bientôt auteur de Ken Park et réalisateur) et deux comédiennes qui comptent, les excellentes Chloe Sevigny et Rosario Dawson, rien que ça, ma bonne dame.
7/10
2 Comments:
Faut dire aussi que les jeunes de Korine sont déjà fatigués par la vie, alors qu'elle leur a été offerte il n'y a pas si longtemps que ça. N'oublis pas le jeune Jon Abrahams (Scary Movie 1, Le peuple des ténèbres...).
http://www.rude-boy-rock.blogspot.com/
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