26 avril 2006

MACADAM COWBOY

'Everybody's talking at me
I don't hear a word they're saying
Only the echoes of my mind...'

Macadam cowboy commence par cette joyeuse chanson de Harry Nilsson, candide et optimiste, à l'image de son héros. Joe Buck, 28 ans, plouc texan doté d'une jolie frimousse (mais une frimousse de plouc) et monté comme un étalon (c'est pas moi qui le dis), débarque à New York pour faire fortune. Son créneau? Faire le gigolo. Mais Joe est un grand niais maladroit qui se fait berner partout où il va... Grand film, cruel et doux à la fois, Macadam cowboy doit beaucoup à ses deux interprètes principaux. Dans le meilleur rôle de sa vie, Jon Voight fait des merveilles dans sa panoplie de cowboy ringard. À ses côtés, Dustin Hoffman n'est pas mal non plus (mais à cette époque, c'est une habitude). John Schlesinger livre une bal(l)ade rythmée et souvent enjouée à la gloire des branques et des péquenots. On navigue sans cesse entre la comédie et le drame, sans jamais basculer dans l'un ni dans l'autre. Rien n'est fait pour faire rire ou pour faire pleurer. Macadam cowboy (le midnight du titre original s'est bizarrement transformé en macadam) offre son lot de scènes irrésistibles. Beau comme un camion, intelligemment écrit, le meilleur film de John Schelsinger est un incontournable.
10/10

0 Comments:

Enregistrer un commentaire

<< Home