FRAGILE
La mode est au fragile, en ce moment. Après l'excellent album des Têtes Raides, voici venu le temps de Jaume Balaguero. Balaguero n'est pas un réalisateur rigolo : il fait des films fantastiques d'une noirceur sans nom, où les enfants sont toujours au coeur de la souffrance. Antécédents : La secte sans nom (déprimant) et Darkness (à la fin apocalyptique peu rassurante). Problème : le monsieur ne semble pas déterminé à faire évoluer son style. Il reprend peu ou prou la même histoire que dans Darkness, avec un hôpital-qui-fait-du-mal à la place de la maison-qui-fait-souffrir, et en tire la même substance (malaise ambiant, évènements improbables, eau de boudin). Ce n'est donc pas très neuf. Et comme la fin de Darkness était mémorable et indépassable (en gros, Balaguero y mettait en scène la fin du monde), Fragile apparaît au mieux comme son petit frère un peu attardé. L'étonnante prestation de Calista Flockhart n'y changera rien : Fragile n'est qu'une énième variation sur le thème de la possession. Néanmoins, le film étant très bien exécuté, il n'est pas interdit d'y prendre un certain plaisir.
6/10
6/10
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