LA CITÉ DES ENFANTS PERDUS
Auréolés de la jolie réputation qui a suivi la sortie de Delicatessen, Caro & Jeunet remettent le couvert quelques années plus tard. La cité des enfants perdus remixe leurs obsessions : mondes souterrains, milices inquiétantes, atmosphère de fin du monde, freaks plongés dans la solitude, gadgets en tous genres... et puis c'est tout. En passant après Delicatessen, La cité des enfants perdus passe pour un film sans originalité ni âme, un monument de frime sentant le studio et le carton-pâte, où les gimmicks et astuces en tous genresne parviennent pas à masquer le vide de l'ensemble. Pire, c'est extrêmement moche (amusant pour qui se souvient des propos de Jeunet quelques années plus tard : "je suis à peu près le seul en France à faire de belles images"). Couleurs qui bavent, filtres verdâtres même pas réussis... ça filme petit, très serré, comme si les réalisateurs avaient honte des décors et de l'atmosphère créée (on les comprend). Sauvons tout de même l'excellent duo Judith Vittet / Ron Perlman, puce à la volonté de fer et géant au coeur d'or, les deux seuls à émerger de cette potion ratée.
3/10
3/10
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