24 avril 2006

LES MOTS BLEUS

Est-ce parce qu'un film s'appelle Les mots bleus qu'il faut s'y coltiner dix fois la chanson du même titre? Très premier degré, Alain Corneau a pensé que oui. Tout irait bien si l'horripilante chanson de Christophe était le seul défaut d'un film franchement mauvais. Une maman illettrée place sa fille, qui n'a jamais prononcé le moindre mot alors qu'elle n'est pas muette, dans une école pour sourds-muets. Là, le gentil directeur va tout mettre en oeuvre pour faire enfin parler la fillette. C'est pas fastoche, hein. Surtout qu'à un moment, la madame et le monsieur, ils tombent amoureux, alors ça complique tout. Bref, c'est un ramassis de conneries mêlant psychologie de bazar (et encore, c'est méchant pour les bazars) et romantisme à la noix. Le film parvient à rendre Sylvie Testud détestable et Sergi Lopez ennuyeux. On a envie de coller des pains à la petite fille aux yeux de merlan frit et de trouver l'adresse de Christophe pour mettre le feu à sa maison. Et de dire à Alain Corneau d'arrêter avec la DV, voire même avec le cinéma. Cela fait bien longtemps qu'il n'en fait plus, et ce film ni fait ni à faire ne fait que le confirmer le plus lourdement du monde.
1/10

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