14 avril 2006

L'INSOUTENABLE LÉGÈRETÉ DE L'ÊTRE

Il paraît que c'est très bien, Kundera. En tant que champion des incultes en matière de littérature, je dois avouer que je n'en sais rien du tout. En tout cas, s'il est aussi bon que le film, le roman L'insoutenable légèreté de l'être doit vraiment être excellent. Passée la drôle d'impression due au fait d'entendre Daniel Day-Lewis, Juliette Binoche et compagnie parler anglais avec un fort accent slave (pour qu'on n'oublie pas que les personnages sont tchèques), le film est un moment d'abord délicieux puis plus grave à la fin. On suit Tomas, chirurgien casanova, coureur de jupons, qui s'attire les charmes des femmes mais éprouve une terrible crainte à leur égard. Face à lui, deux femmes qui comptent : l'amante-confidente et le récent coup de foudre. Malgré la courte durée de ses scènes d'amour, L'insoutenable légèreté de l'être exhale un parfum enivrant et excitant, celui de la baise complice et rigolarde. Mais le temps passe, la guerre éclate et les sentiments se font plus précis et intenses. Et le sourire enjoleur et moqueur de Tomas finit par disparaître au profit d'une mine toujours aussi séduisante mais plus sérieuse. Et le séduisant chassé-croisé amoureux se mue en film à message politique, plus timoré mais aussi intéressant. Porté par des interprètes fabuleux (dont la merveilleuse Lena Olin, intense et sauvage, sexe en diable), L'insoutenable légèreté de l'être est un excellent film dont la longueur (près de trois heures) n'est pas un défaut.
8/10

1 Comments:

Anonymous Aline said...

Bonjour,

Superbe film. J'apprécie aussi énormément Milan Kundera, et je vous conseille même si vous n'êtes pas un fana de littérature de lire: Le livre du rire et de l'oubli. C'est un recueil de nouvelles, toutes aussi intéressantes les unes que les autres et liées entre elles. Beaucoup de thèmes chers à Kundera y sont abordés: la politique, le rôle de la mémoire, l'érotisme et la poésie. Voilà, bonne continuation

29/8/09 13:12  

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