24 avril 2006

LE PÉRIL JEUNE

À la base, un téléfilm commandé par Arte. À l'arrivée, une dizaine d'années plus tard, Le péril jeune est devenu l'un des films cultes de la jeunesse française. La recette de ce succès? Une histoire simple faite de tranches de vie (quatre trentenaires se remémorent leurs années lycée, quand ils n'étaient que de jeunes branleurs), des personnages attachants interprétés avec justesse (si on a un léger faible pour ce grand dadais de Chabert, joué par Vincent Elbaz, reconnaissons que tous les autres sont aussi bien croqués), et une sincérité indéniable. En un mot, l'esprit Klapisch. Un monde où la caricature sonne juste, où rien n'est jamais grave, et qu'on est triste de quitter au moment où arrive le générique de fin. Ça peut sembler léger, et ça l'est. Mais Le péril jeune est une comédie vraiment drôle qui dit de vraies choses pertinentes sur la condition et l'état de nos jeunes. Car "si le jeune se tourne vers l'avenir, l'avenir ne se tourne pas vers le jeune", comme le dit le prof de maths, l'un des personnages complètement barrés de cette délicieuse galerie de zozos qui rappellent parfois Gotlib dans sa veine "réaliste".
8/10

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