01 juillet 2005

CRÈVE, SMOOCHY, CRÈVE!

Le dernier trip de Danny DeVito, c'est d'insérer de la méchanceté gratuite et de la vénalité dans tout ce qui semble inoffensif. Après avoir mis en scène des parents indignes dans Matilda et une grand-mère diabolique dans Un duplex pour trois, le voici dans une idée bien plus originale et farfelue : organiser une guerre des clans entre présentateurs d'émissions pour morveux, un peu comme si Casimir affrontait les Teletubbies. Ici, c'est le malhonnête Rainbow Randolph (Robin Williams) qui tente d'éliminer le gentil idéaliste Smoochy l'Hippopotame (Edward Norton). On imagine un film à la fois délirant et satirique à propos du règne du fric et du culte de l'image. Au début, on est servi. Randolph remplace les biscuits de Smoochy par des gâteaux en forme de phallus, puis il l'invite à son insu à animer un rassemblement nazi... Ce n'est pas une franche poilade (par la faute d'une mise en scène laborieuse et d'un enchainement des scènes plutôt téléphoné), mais c'est assez divertissant.
Et puis le film tourne en rond, se traine en longueur, les scènes se font de plus en plus plates, les bons sentiments affluent, donnant un sentiment d'ennui mortel mâtiné de nausée.
Il est loin, le temps où Danny DeVito nous livrait une Guerre des Rose de grand choix. À bien y réfléchir, c'est peut-être son seul bon film. Petit, mais pas costaud.

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