20 février 2007

FEAST

Une nuit, dans un rade situé au fin fond du trou du cul de l'Amérique, une poignée de semi-putes et de vrais poivrots tente de résister à l'assaut d'une bande de bêtes visqueuses et sanguinaires... Avec ses héros rednecks, sa dégueulasserie à toute épreuve et son goût pour l'humour à la con, Feast ressemble à un mix entre Severance et Une nuit en enfer, qui fonctionnaient grosso modo sur la même recette.
Feast se distingue par son aspect profondément ludique. En début de films, à l'apparition de chaque personnage, une fiche d'identité apparaît, révélant quelques caractéristiques... et l'espérance de vie de la personne concernée. Il n'y a plus qu'à régler sa montre et à garder ces indices en mémoire pour jubiler un brin en sachant pertinemment qui va mourir et qui pourrait bien survivre. Sauf que le réalisateur, un certain John Gulager, est un petit rigolo, et quil a piégé l'ensemble.
Évidemment, pour qui est un peu habitué à l'humour fin du monde et aux bestioles gluantes, Feast peut se révéler légèrement ennuyeux sur la fin. D'autant que l'aspect comique, comme dans Severance, ne fonctionne pas toujours très bien, et ce sans qu'on comprenne vraiment pourquoi. Il y a par exemple un personnage à vocation parodique, qui improvise de longs monologues pour appeler son "équipe" à se "mobiliser" pour aller vers un "monde meilleur" (etc.), et dont le flot de paroles emmerde toute le monde. Une très bonne idée parmi tant d'autres, qui finit par tomber un peu à plat. N'empêche que dans le genre, Feast reste un jeu de massacre assez sympathique, idéal pour écluser quelques bières vautré dans un vieux fauteuil.
5/10

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