13 février 2007

EN BONNE COMPAGNIE

Jusqu'ici à la direction du service publicitaire d'un grand magazine sportif, il est remplacé par Carter Duryea, jeune type moitié moins vieux, et devient son sous-fifre. Les choses se gâtent lorsque Carter tombe amoureux de la fille de Dan. Normal, elle ressemble à Scarlett Johansson...
Les frères Weitz, après American Pie et Pour un garçon, poursuivent leur exploration de la difficulté d'être un homme et de supporter les épreuves du temps. Après la découverte du sexe, après l'apprentissage de la vie en couple, voici l'étape la plus dure à accepter : le vieillissement prématuré. Aucune DHEA n'aidera Dan Foreman à surmonter sa middle life crisis : il lui faut simplement accepter de lâcher la bride, que ce soit au niveau professionnel ou personnel.
Comédie tendre et féroce, En bonne compagnie est un monument de drôlerie douce-amère, où le rire n'est jamais bruyant mais où le sourire demeure constant. le film aborde également la douloureuse question du chômage, le magazine où bossent Dan et Carter subissant un sérieux dégraissage. C'est dans ces moments que le film se fait le plus grave, lorsque c'est au chef d'annoncer à des cadres vieillissants qu'ils sont mis à la porte.
À peine entaché par quelques baisses de rythme, En bonne compagnie est un vrai délice de près de deux heures, mené comme il se doit par des comédiens épatants : le toujours impeccable Dennis Quaid, l'incomparable Scarlett Johansson (qu'on ne présente plus), et surtout la révélation Topher Grace, excellent en petit arriviste snobinard qui va bientôt apprendre la vie. Après un American dreamz drôle mais un peu léger, il est certain que les frères Weitz (Paul filme et écrit, Chris se contente désormais de produire) vont se tourner à nouveau vers ce qu'ils font le mieux : la comédie déprimante mais salvatrice.
8/10

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