23 mai 2006

SEXY BEAST

Un ex-braqueur savoure sa confortable retraite du côté de l'Espagne. Jusqu'à ce que débarque son ancien supérieur, bien déterminé à le faire rempiler pour un dernier casse. Une guerre psychologique commence. Et on flippe un peu.
Car le coup du dernier braquage pour la route, le cinéma américain nous l'a déjà servi dix mille fois. Heureusement, le scénario de Sexy beast vise autre chose. Le bras de fer entre les deux hommes (Ray Winstone, gras et furibard d'être ainsi dérange, contre Ben Kingsley, allumé et imprévisible) dure une bonne heure. C'est donc sûr : on n'est pas dans un film de braqueurs mais dans un thriller psychologique, où chacun peut péter les plombs à n'importe quel moment.
Comme dans son film suivant (le très bon Birth), Jonathan Glazer décrit ce qui se produit lorsqu'un individu extérieur vient perturber une jolie biosphère bien douillette. Sexy beast ne possède pas la force de Birth, où le malaise se même sans cesse au trouble. Il possède cependant une certaine force due au côté imprévisible de son intrigue. Et si le dénouement finit par décevoir, reste que Sexy beast est un coup d'essai intéressant, à voir au choix comme une sorte de brouillon de Birth ou comme une variation sur le même thème.
5/10

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