HAPPY ENDINGS
Don Roos a toujours eu la prétention d'être un scénariste pas comme les autres. Même lorsqu'il écrit des comédies romantiques, il tente toujours d'y injecter quelques grammes de vraie subversion. Et pas de la subversion consensuelle, non, de la vraie de vraie. Ça ne fonctionne pas toujours (euphémisme), mais il a au moins le mérite d'essayer. En témoigne ce Happy endings, inédit dans nos salles.
Première scène : une femme (Lisa Kudrow) court, court, et se casse la gueule sur une route, où elle se fait violemment percuter par une voiture. Rassurez-vous, nous prévient un carton, elle ne mourra pas, puisque nous sommes dans une comédie. Puis Happy endings poursuit dans cette quête de narration originale, ce désossement partiel des codes du cinéma. La sempiternelle voix-off est remplacée par de nombreux cartons, qui fourmillent de détails plus ou moins utiles mais souvent très drôles. Un bon moment en perspective.
Et puis la routine fait son apparition, les codes hollywoodiens aussi, et on se retrouve en présence de trois histoires croisées, de qualités diverses, et à la tendance mélodramatique assez poussée. Même s'il reste dans ce mélange des tas de sous-entendus sexuels et des pans de comédie grinçante, le film se fait de plus en plus classique, de moins en moins excitant pour l'oeil et le cortex. Jusqu'à la dernière demi-heure, où la narration par cartons reprend le dessus, et nous prévient gentiment qu'on va avoir droit à un enchainement de fins, puisque qui dit tranches de vie dit tranches de fins. À ce moment, Happy endings retrouve un peu de l'intérêt qu'il avait suscité au départ.
Trop long, assez moche, le film vaut également d'être vu pour quelques-uns de ses comédiens, notamment Steve Coogan, et surtout Maggie Gyllenhaal, alors inconnue, dans un rôle de salope cosmique à la fois séducteur et vraiment drôle.
5/10
Première scène : une femme (Lisa Kudrow) court, court, et se casse la gueule sur une route, où elle se fait violemment percuter par une voiture. Rassurez-vous, nous prévient un carton, elle ne mourra pas, puisque nous sommes dans une comédie. Puis Happy endings poursuit dans cette quête de narration originale, ce désossement partiel des codes du cinéma. La sempiternelle voix-off est remplacée par de nombreux cartons, qui fourmillent de détails plus ou moins utiles mais souvent très drôles. Un bon moment en perspective.
Et puis la routine fait son apparition, les codes hollywoodiens aussi, et on se retrouve en présence de trois histoires croisées, de qualités diverses, et à la tendance mélodramatique assez poussée. Même s'il reste dans ce mélange des tas de sous-entendus sexuels et des pans de comédie grinçante, le film se fait de plus en plus classique, de moins en moins excitant pour l'oeil et le cortex. Jusqu'à la dernière demi-heure, où la narration par cartons reprend le dessus, et nous prévient gentiment qu'on va avoir droit à un enchainement de fins, puisque qui dit tranches de vie dit tranches de fins. À ce moment, Happy endings retrouve un peu de l'intérêt qu'il avait suscité au départ.
Trop long, assez moche, le film vaut également d'être vu pour quelques-uns de ses comédiens, notamment Steve Coogan, et surtout Maggie Gyllenhaal, alors inconnue, dans un rôle de salope cosmique à la fois séducteur et vraiment drôle.
5/10
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