25 septembre 2006

28 JOURS PLUS TARD

Film d'anticipation ou film de zombies à la Romero? Les deux, mon capitaine. Danny Boyle filme tout d'abord le réveil de son héros dans un Londres plus vide que vide. C'est la partie la plus impressionnante du film. Des boulevards déserts, un silence de mort, des cadavres à la pelle. Frissons dans l'échine.
Comme il aurait été difficile de faire un film entier sur les déambulations d'un jeune mec qui marche seul dans Londres, Jim finit par rencontrer d'autres êtres humains. Un virus a transformé tout le monde en zombie. C'est affreux. Et c'est également assez jouissif. En utilisant la vidéo, Boyle se permet un hommage aux films-références de Romero tout en injectant à 28 jours plus tard un style nouveau, plus moderne et parfois plus efficace. Il ne fait l'impasse sur aucune des scènes attendues, et les amateurs de morts-vivants en ont pour leur argent.
Dans la dernière partie du film, Boyle et son désormais fidèle Alex Garland empruntent une nouvelle piste, montrant que l'homme peut être encore plus dangereux que la bête, surtout lorsqu'il est militaire, en chaleur ou avide de pouvoir (et souvent les trois en même temps). Un constat glaçant qui semble cependant affaiblir le rythme du film, enlisé dans un tempo artificiel. Il en va de même pour la fin, étonamment optimiste, et dont l'ambiance "Petite maison dans la prairie" laisse sceptique.
5/10

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