20 septembre 2006

THE BIG WHITE

Un polar noir sur fond de neige blanche : on a déjà vu ça dans Fargo, Faux amis, et sans doute d'autres qui m'échappent. Ça n'empêche pas Mark Mylod, inattendu réalisateur d'Ali G, de s'atteler à son tour à un tel film. Son casting est alléchant : autour de Robin Williams gravitent Holly Hunter, Woody Harrelson, Giovanni Ribisi, Alison Lohman... Rien que du beau linge.
The big white débute plutôt bien : une galerie de personnages barrés (dans le bon sens du terme), et une escroquerie à l'assurance qui sent le déjà-vu tout en conservant une part d'originalité. Avec une telle bande d'illuminés, difficile de dire qui sera le plus malin et qui verra quelques millions de dollars lui passer sous le nez. Malheureusement, si l'intrigue reste assez accrocheuse jusqu'à la fin, la loufoquerie forcée de l'ensemble a tendance à devenir lassante. On comprend alors que face aux Coen ou à John Dahl (on pense également à Red rock west), Mylod manque de style. Son univers est trop plat pour réellement convaincre, comme si tous les ingrédients étaient réunis mais que la mayonnaise ne prenait pas. C'est dommage : une fin "différente" et un Ribisi exceptionnel font miroiter ce qu'aurait pu être un film condamné à l'oubli.
4/10

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