15 septembre 2006

LA CLOCHE A SONNÉ

Que ce soit clair : La cloche a sonné est un film complètement dispensable, qui n'apportera rien à personne. À tel point qu'on se demande vraiment quel producteur français est assez riche pour mettre des sous dans un projet pareil. Parce que tout de même, une comédie sans gag avec un scénar qui ne raconte rien, c'est corsé. Et payer autant d'acteurs connus (Luchini, Cluzet, Zylberstein, Casar...) pour un flop annoncé, c'est le signe qu'on ne sait pas quoi faire de son fric.
La cloche a sonné se déroule sur une petite semaine et suit un groupe d'inconnus venus participer à une thérapie de groupe dans la maison de campagne du docteur Simon Arcos, qui se prend pour une sorte de maître zen présent pour assainir les esprits. Évidemment, Arcos, c'est Luchini, qui se fait servir la soupe pendant tout le film par les autres comédiens : ils font tous tellement profil bas qu'on se demande s'ils n'auraient pas été drogués.
Intérêt zéro, donc ; pourtant, La cloche a sonné se regarde jusqu'au bout sans déplaisir. Plusieurs raisons à cela : d'abord Luchini est tout de même très bon, idéal dans ce rôle, modérant ses excès pour n'en devenir que plus savoureux. Le fait qu'il n'ait pas grand chose à défendre est presque un détail. Son "Tu me lâches la bite. Lâche-moi la bite. Tu vas me lâcher la bite!" suffit quasiment à justifier tout le film. Ensuite, il y a la beauté d'Elsa Zylberstein, piquante et sexy (on cherche l'intérêt là où il est). Enfin, La cloche a sonné est agréable car très reposant, le genre de film-suppositoire qu'on s'enfile avant d'aller au lit et de s'endormir, béat, en pensant totalement à autre chose.
4/10

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