GOAL! : NAISSANCE D'UN PRODIGE
Évidemment, faut aimer un minimum le foot, histoire de ne pas s'endormir ou de ne pas passer pour un abruti en croyant que Newcastle United est une marque de bière. À part ça, on peut rentrer dans le premier épisode de la trilogie Goal! (les deux suivants se font attendre, mais ils finiront par arriver des fois que quelqu'un s'en soucie vraiment) serein. Naissance d'un prodige est un film parfaitement lisse, un divertissement sans poil aux pattes qui ne réserve aucune surprise et où les dents de tous les acteurs sont bien lavées. Le héros est un jeune type sans aspérité incarné par un jeune acteur sans aspérité, il n'y a pas vraiment de bad guy, on prône l'amour du ballon rond et le respect d'autrui (oui, parce que tacler, c'est respecter), et on y croise au détour de quelques images des gens comme Zinedine "Danone" Zidane ou David "Gillette" Beckham. Dans le public il n'y a aucun hooligan, les joueurs ne sentent pas la sueur, ils ne salissent même pas leurs maillots, et les jolies infirmières à l'uniforme bien blanc tentent d'émouvoir le spectateur à l'aide de phrases telles que "tu sais, je crois qu'il a une rupture des ligaments croisés, c'est affreux" (à prononcer en sanglotant). Alors pourquoi est-ce qu'on s'infligerait ça? Parce que c'est un régal de conformisme, un dessin animé humain d'où rien ne dépasse (ni les idées, ni les images, rien). Et parce qu' un bon shoot au fond des filets, quand on est un vrai mââââle, ça ne peut pas laisser tout à fait indifférent.
6/10
6/10
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