À LA FOLIE... PAS DU TOUT
À la folie... pas du tout doit son très relatif succès au fait d'être sorti alors que la France surfait encore sur la vague séduisante mais un peu rengaine du Fabuleux destin d'Amélie Poulain. La Tautoumania faisait encore des émules. Il faut dire qu'elle n'avait pas encore tourné avec Ron Howard. Bref, si mademoiselle Tautout n'avait pas joué dans ce film, nul doute qu'il serait resté au fond des cartons, ou, mieux, dans des oubliettes dont on aurait perdu la clé.
La première partie du film ressemble à un roman-photo tout pourri, avec un Le Bihan des mauvais jours (c'est souvent) et une Tautou un peu lassante. Durant trois quarts d'heure, on rigole gentiment à cet enchainement de péripéties amoureuses moisies. Mais pas de quoi faire un scandale : c'est nullot mais ça peut éventuellement plaire aux lectrices de "Nous deux".
Alors ensuite, comme Laëtitia Colombani (la fille de Jean-Marie, pensez donc) s'est prise pour Kurosawa, elle livre une deuxième partie rashomonesque où les évènements sont racontés du point de vue de Samuel Le Bihan (qui s'oppose ainsi à celui d'Audrey Tautou). Vu sous un autre angle, le film devient alors un thriller machiavélico-psychanalytique, et surtout un joli ramassis de conneries. Dès le début de cette deuxième partie, on a tout compris, tant et si bien que le seul moyen de ne pas s'endormir ensuite est de jouer à "devine quelle sera la prochaine scène". On gagne à tous les coups.
La conclusion du film est quasiment jouissive. Persuadée de son propre génie (il n'y a bien qu'elle), Colombani livre un dernier plan censé nous glacer le sang alors qu'il fait juste pisser de rire. Heureusement que le ridicule ne tue pas, sinon le tournage d'À la folie... pas du tout aurait certainement viré à l'hécatombe.
0/10
La première partie du film ressemble à un roman-photo tout pourri, avec un Le Bihan des mauvais jours (c'est souvent) et une Tautou un peu lassante. Durant trois quarts d'heure, on rigole gentiment à cet enchainement de péripéties amoureuses moisies. Mais pas de quoi faire un scandale : c'est nullot mais ça peut éventuellement plaire aux lectrices de "Nous deux".
Alors ensuite, comme Laëtitia Colombani (la fille de Jean-Marie, pensez donc) s'est prise pour Kurosawa, elle livre une deuxième partie rashomonesque où les évènements sont racontés du point de vue de Samuel Le Bihan (qui s'oppose ainsi à celui d'Audrey Tautou). Vu sous un autre angle, le film devient alors un thriller machiavélico-psychanalytique, et surtout un joli ramassis de conneries. Dès le début de cette deuxième partie, on a tout compris, tant et si bien que le seul moyen de ne pas s'endormir ensuite est de jouer à "devine quelle sera la prochaine scène". On gagne à tous les coups.
La conclusion du film est quasiment jouissive. Persuadée de son propre génie (il n'y a bien qu'elle), Colombani livre un dernier plan censé nous glacer le sang alors qu'il fait juste pisser de rire. Heureusement que le ridicule ne tue pas, sinon le tournage d'À la folie... pas du tout aurait certainement viré à l'hécatombe.
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