20 août 2006

J'AIME TRAVAILLER

Le monde du travail est un véritable lac aux requins. Un lieu commun? Peut-être. Sauf que Francesca Comencini a décidé de pointer du doigt un comportement bien précis, dont l'existence est avérée : le harcèlement moral. J'aime travailler conte comment, au lieu de la licencier purement et simplement, la direction d'une entreprise met tout en œuvre pour faire craquer une employée modèle mais indésirable. Mise progressivement au placard, cette jeune femme bien trop gentille et naïve avale une à une les vacheries qui lui sont balancées. On lui confie des tâches ingrates? Pas de problème. On donne son bureau à un autre et on lui file en échange une chaise dans un couloir? Si c'est pour le bien de l'entreprise, c'est d'accord. J'aime travailler est un témoignage édifiant, une mise en images du proverbe "Trop bon, trop con". C'est sans doute là que le film atteint ses limites : s'il décrit parfaitement le harcèlement moral, il n'a rien de profond à dire dessus et rien à raconter en parallèle. Et Nicoletta Braschi, dans le rôle de la bonne poire, est tellement lisse qu'elle en est foutrement agaçante.
Le grand mérite de J'aime travailler est d'exister ; il aurait cependant plus d'impact en étant montré directement dans les entreprises plutôt que dans des salles de cinéma.
5/10

0 Comments:

Enregistrer un commentaire

<< Home