21 septembre 2006

DANNY THE DOG

Parfois, Luc Besson a de bonnes idées. Si si. Son idée de faire de Jet Li un chienchien à son gangster relèverait presque du coup de génie si elle n'était pas aussi mal exécutée par la suite.
Le pitch est donc assez prometteur : lorsqu'il porte son collier électronique, Danny, être humain comme les autres, se comporte comme un cabot servile et dévoué. Mais quand son vilain maître le lui ôte, Danny devient une machine à tuer, un pitbull puissance mille qui ne laisse aucune chance à ses adversaires. Pratique pour punir les mauvais payeurs ou pour gagner des combats clandestins. Sauf qu'un jour, Danny se retrouve libre par accident, et découvre la vie. Avant d'être, évidemment, rattrapé par son passé.
Pourquoi pas? Sans s'attendre à un grand film à la portée philosophique étendue, Danny the dog avait de quoi être un divertissement satisfaisant. Manque de bol, quand Besson a de bonnes idées, il est rare qu'elles fonctionnent sur la durée. Alors après un début façon ersatz de film d'action asiatique, on entre dans un sous-sous-sous Forrest Gump où Danny découvre le piano, les glaces à la vanille... et l'amour (préparez vos mouchoirs). même si Jet Li révèle des qualités de comédien insoupçonnées, même si Morgan Freeman est très bien en aveugle rigolard, on ne peut que ricaner face à un tel déluge de guimauve. Tant et si bien qu'on est presque ravi lorsque le grand méchant (Bob Hoskins, juste assez ridicule pour être parfait) retrouve sa bêêête à lui. Là, au cours d'une scène d'action sanglante et poignante (un combat clandestin dans une piscine vide), on voit ce qu'aurait pu être Danny the dog : un plaidoyer naïf mais touchant contre la violence et l'esclavagisme. Que dalle : aussitôt, le film nous inflige d'insupportables scènes de trauma et un enchaînement de bastons sans âme. On reste sur sa faim devant ce film moins nul que la moyenne des scénars de Besson, mais pas vraiment convaincant non plus.
3/10

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