25 septembre 2005

BLUE VELVET

Dans une ville colorée et verdoyante, Jeffrey Beaumont, jeune homme propre sur lui, découvre une oreille tranchée sur un terrain vague. Pour fuir son existence ennuyeuse, il mène l'enquête et se retrouve mêlé à une affaire de pleine de gens troubles, dont une chanteuse un brin masochiste, Dorothy Vallens... Évidemment, comme on est chez David Lynch, c'est à la fois bien plus compliqué et trouble que ça. Plus que l'intrigue, c'est l'ambiance qui compte. Au gré de longues scènes léthargiques et/ou voyeuristes, Lynch fait voyager le spectateur qui le désire vers des contrées lointaines, et tout ça en laissant son héros planqué dans un placard. Si on navigue dans un univers bien moins complexe et travaillé que ceux de Mulholland Drive et Lost highway. Mais Lynch sait faire naître l'inquiétude dans les endroits les plus surprenants. La scène d'ouverture, par exemple, fiche une trouille saisissante. Le savoir-faire lynchien n'est pas à mettre en doute. Son génie scénaristique non plus. Reste à savoir qui est son dealer.

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