09 septembre 2005

ROGER ET MOI

Avant de se prendre pour le centre du monde, Michael Moore s'intéressait davantage aux causes perdues qu'à lui-même. Preuve en est avec Roger et moi, où on le voit s'escrimer à essayer de faire venir Roger Smith, PDG de General Motors, à venir à Flint, Michigan pour rencontrer quelques-uns des 30000 personnes qu'il a licenciées. On suit donc le parcours du combattant de Moore, entrecroisé avec les récits des habitants de Flint et des pontes de General Motors qui se contrefoutent que tous ces prolétaires soient dans la mouise jusqu'au cou. C'est à la fois drôle et pathétique, et ce n'est pas franchement optimiste. Le manichéisme de Moore n'était pas alors trop appuyé, et on peut suivre Roger et moi sans avoir l'impression de subir une opération de propagande. Ça fait du bien et ça rassure. Il n'y a bien que ça.

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