05 septembre 2005

ROLLERBALL

Précision inutile : celui-là (1975) vaut dix mille fois plus que son remake de 2002 (en même temps, en bon matheux, je constate que 10000 x 0 = 0). Rollerball, c'est d'abord un film d'anticipation : le rollerball en question est un sport futuriste qui mêle basket, combat de rue, rollers et mobylette. Un gros machin hypermédiatisé et ultraviolent, où tous les coups sont permis, aussi bien en ce qui concerne les protagonistes que les organisateurs. Mais, dans un monde où tous les problèmes d'ordre matériel ont été résolus, Rollerball pose également des questions sur la manière d'envisager l'avenir : est-il néfaste ou non de préférer le collectif au détriment de l'individu? Par le biais de ce sport très allégorique, Norman Jewison répond plutôt bien à la question, malgré d'évidents gros sabots. Le plus jouissif là-dedans, c'est tout de même de voir ces sportifs se foutre allègrement sur la gueule sans craindre la moindre sanction. Il serait bon que les instances footballistiques modifient leurs règles afin de permettre à Zidane et consorts de pouvoir se tacler et se mettre des pains en toute impunité : cela relancerait ainsi l'intérêt d'un sport souvent lénifiant, et les effectifs de footeux se réduiraient à vue d'oeil (en contrepartie d'un remplissage certain des cimetières).

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