10 août 2005

WONDER BOYS

Oui, on peut ne rien aimer dans la filmographie de Curtis Hanson. Mais, de L.A. Confidential à 8 mile, en passant par La main sur le berceau, on ne peut nier son éclectisme et son refus de toute redite. Preuve en est faite une fois de plus avec ce Wonder boys. Les affres de la création, la middle life crisis, l'angoisse de la page blanche : autant de sujets qui donnent souvent de jolies choses à l'écran. Et malgré un rythme cotonneux et léthargique (on pourra toujours essayer de se convaincre que c'est volontaire), Hanson ne rate pas son coup. Parce que Michael Douglas se trouve là où on ne l'attend pas (c'est-à-dire bien loin de ses éternels rôles de pourriture assoiffée de pouvoir et de sexe). Parce que Robert Downey Jr. est un acteur de génie. Parce que Frances McDormand n'est pas mal non plus. Hanson s'attache aux incidents de parcours, aussi bien ceux qui se déroulent dans la tête des protagonistes (tous sacrément à l'ouest) que ceux qui s'offrent réellement à eux (une dépouille de chien, une veste ayant appartenu à Marilyn, de la codéine...). C'est donc à la fois divertissant et intelligent. La première demi-heure est la moins appréciable, mais ensuite l'intérêt est croissant, jusqu'à une conclusion un peu trop expéditive et carrée. Un point noir pour conclure : Tobey Maguire n'est vraiment pas un bon acteur. Il gâche ici un fort joli personnage et plombe sacrément le début du film. Et Katie Holmes n'est toujours pas sortie du corps de la Joey de Dawson : elle fait acte de présence, un point c'est tout. Détails finalement négligeables par rapport à la qualité générale du film, qui passe cependant à côté du titre de grand film comateux.

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