EXILS
En 1993, après avoir un peu erré au gré d'une carrière cinématographique assez médiocre, Tony Gatlif a réalisé Latcho drom. Depuis, à intervalles réguliers, il livre un film-voyage toujours "construit" sur le même mode : errances, rencontres, musique. Avec le plus souvent possible Romain Duris. Exils, c'est donc un mix entre Gadjo Dilo et Latcho drom, version algérienne. Pour peu qu'on ait aimé les précédents, on pourra aimer ce film pas spécialement désagréable. Sinon, on est en droit de taper du pied en attendant que ça passe. Car Exils est peut-être le plus anecdotique de tous. Mise à part une scène de transe à la fin (et encore, bien trop longue), il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. A se demander si finalement l'horripilante Rona Hartner n'amenait pas quelque chose de bon dans ses précédents films. Ici, Lubna Azabal est très bien, mais peut-être un peu transparence par rapport à Hartner. Le plus amusant ici, c'est de se demander pourquoi diable Tarantino et son jury ont remis le prix de la mise en scène à Gatlif l'an passé. Car s'il y avait bien dans la sélection un film pas 'mis-en-scène', mais juste filmé comme il vient, c'est celui-là.
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