LES NEUF REINES
L'arroseur arrosé. Le titre était déjà pris mais aurait convenu à merveille à ces Neuf reines de talent. En cent années de cinéma, on a croisée des tonnes d'arnaqueurs plus ou moins agiles ; certains ont berné tout le monde, d'autres se sont finalement révélés être les dindons de la farce, abusés par plus malin qu'eux. L'intéressant avec Les neuf reines, c'est que le réalisateur-scénariste n'essaie pas de prendre pour le spectateur pour un ravi de la crèche. On sait très bien que celui qui se pose au départ comme LE roi de l'arnaque va finir par se faire avoir à son tour. Et pourtant, on marche du début à la fin.
Comme dans les meilleurs films de David Mamet, Les neuf reines séduit d'abord par son aspect ultra documenté : il est toujours agréable d'apprendre quelques combines basiques pour gagner quelques billets (serez-vous assez courageux pour essayer à votre tour? moi, non). Ensuite, alors que se profile une arnaque bien plus juteuse que mille tours de passe-passe, c'est le savoir-faire de Fabian Bielinsky, pourtant néophyte, qui impressionne. Car Les neuf reines est un film à tiroirs à la fois complexe et parfaitement fluide, ce qui est assez rare dans un genre où l'on se perd souvent un peu dans les méandres du scénario. Ici, non. Et même si on se doute que la fin sera en forme de retournement de situation, ce n'est que très tard que l'on comprend comment l'arnaqueur va se retrouver pris à son propre piège.
Divertissant, racé, intelligent, Les neuf reines s'impose comme un classique du genre, à ranger à côté de La prisonnière espagnole et Engrenages. Et aurait dû imposer Fabian Bielinsky comme un cinéaste à suivre si celui-ci n'était pas décédé après son second film, l'excellent El aura.
8/10
Comme dans les meilleurs films de David Mamet, Les neuf reines séduit d'abord par son aspect ultra documenté : il est toujours agréable d'apprendre quelques combines basiques pour gagner quelques billets (serez-vous assez courageux pour essayer à votre tour? moi, non). Ensuite, alors que se profile une arnaque bien plus juteuse que mille tours de passe-passe, c'est le savoir-faire de Fabian Bielinsky, pourtant néophyte, qui impressionne. Car Les neuf reines est un film à tiroirs à la fois complexe et parfaitement fluide, ce qui est assez rare dans un genre où l'on se perd souvent un peu dans les méandres du scénario. Ici, non. Et même si on se doute que la fin sera en forme de retournement de situation, ce n'est que très tard que l'on comprend comment l'arnaqueur va se retrouver pris à son propre piège.
Divertissant, racé, intelligent, Les neuf reines s'impose comme un classique du genre, à ranger à côté de La prisonnière espagnole et Engrenages. Et aurait dû imposer Fabian Bielinsky comme un cinéaste à suivre si celui-ci n'était pas décédé après son second film, l'excellent El aura.
8/10
1 Comments:
Enrichissant comme film (enfin, j'me comprends).
Quoiqu'il en soit, un très bon film, qui m'a plu.
Juan tromperait la personne la plus suspicieuse qui soit tant il est convaincant.
Enregistrer un commentaire
<< Home