11 novembre 2006

LE DERNIER JOUR

Rodolphe Marconi est sans doute un jeune con. Dans ses films, pas une scène sans une porte qui claque ou des gens qui s'engueulent. C'est fatigant, toute cette surdramatisation, comme s'il hurlait à la face du monde "regardez comme je suis un grand dramaturge".
Le problème de Rodolphe Marconi, c'est qu'on ne peut pas le rejeter en masse : car ce jeune con a du talent. Dans les meilleurs moments, il semble atteindre la mi-cheville de Christophe Honoré, autre jeune cinéaste très angoissé mais chez qui le drame est une façon d'être, un comportement toujours justifiable (à défaut d'être justifié). Dans Le dernier jour, il y a ainsi de jolis moments de cinéma. Seulement voilà : ils sont dilués dans des litrs de bruit et de fureur qui n'ont pas lieu d'être. Au centre du Dernier jour, une banale affaire de famille et un secret qui ne sera révélé en fin de film. Alors en attendant, Marconi retrace la relation bizarre de deux ados qui devraient logiquement coucher ensemble alors que non. C'est tout. Une scène sur deux, ils se câlinent en tout bien tout honneur ; le reste du temps, le garçon fait la gueule parce que la fille ne cède pas. C'est tout. Heureusement, il y a Mélanie Laurent, jolie fille doublée d'une actrice piquante. Elle donne à un film bien trop pesant ses seuls moments de légèreté.
5/10

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