30 septembre 2005

PIXOTE - LA LOI DU PLUS FAIBLE

Ce qui est sûr, c'est que c'est bien mieux que l'infâme Cité de Dieu. Reste que Pixote n'est pas le film parfait : après une ouverture bizarre, où un homme (est-ce Hector Babenco lui-même?) présente le film comme s'il s'agissait d'un documentaire, Pixote conserve sa façade de doc pour présenter cette sordide prison pour délinquants brésiliens. Viols en série, violences, humiliations : on sent que tout ceci est véridique, mais on nage tout de même dans le racolage (rien ne nous est épargné). Puis, suite à un drame, il prend un tournant mélodramatique qui évite tout juste de tomber dans le larmoyant. Pixote, le petit héros, formidablement bancal, est le point le plus réussi du film. Si Babenco s'en sort donc mieux que Meirelles, le grand film sur la misère brésilienne reste à venir (j'annonce Bahia, ville basse de Sergio Machado, que j'ai eu la chance de voir à Cannes, à venir dans quelques mois, et qui, sous son aspect julesetjimesque, en dit plus long que tous les autres).

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