ANTIBODIES
Côté pile, un vilain tueur pédophile, qui vient de reconnaître une douzaine de meurtres après avoir été arrêté. Côté face, un flic de campagne, décidé à aller l'interroger pour savoir s'il a également perpétré le meurtre sordide d'une petite fille de sa juridiction. Entre eux, des barreaux, perméables aux mots. C'est la bonne idée d'Antibodies : s'intéresser non pas à l'arrestation d'un serial killer, mais à ce qui se produit ensuite. Interrogatoires en série, intimidations, négociations... et perversions. Tel est le menu du thriller psychologique de Christian Alvart, qui ne ménage ni les nerfs de ses personnages ni la peine de ses spectateurs.
Hitchcock avait raison : un bon thriller, c'est d'abord un bon méchant. Et celui d'Antibodies est juste grandiose : un sommet de pourriture, un être aussi intelligent qu'abject, aimant par desus tout les petits garçons et la manipulation. Face à lui, le gentil petit flic peu habitué à ce genre d'affaire est comme un agneau innocent que l'on expose sous les crocs d'un loup affamé. Le duel est déséquilibré, mais c'est pour une fois un sacré atout. Quel délice pour le pervers qui dort en nous de savourer la domination totale du grand méchant. Si celui-ci n'a pas tout à fait la carrure du John Doe de Seven (plus démonstratif, moins génial), le Gabriel d'Antibodies est un cas assez passionnant. Et tant pis si la fin déçoit un brin, pas tout à fait prévisible mais loin d'être vibrante : on aura au moins vécu une heure et demie de vraie tension psychologique, ce qui n'est pas donné à voir tous les jours.
7/10
Hitchcock avait raison : un bon thriller, c'est d'abord un bon méchant. Et celui d'Antibodies est juste grandiose : un sommet de pourriture, un être aussi intelligent qu'abject, aimant par desus tout les petits garçons et la manipulation. Face à lui, le gentil petit flic peu habitué à ce genre d'affaire est comme un agneau innocent que l'on expose sous les crocs d'un loup affamé. Le duel est déséquilibré, mais c'est pour une fois un sacré atout. Quel délice pour le pervers qui dort en nous de savourer la domination totale du grand méchant. Si celui-ci n'a pas tout à fait la carrure du John Doe de Seven (plus démonstratif, moins génial), le Gabriel d'Antibodies est un cas assez passionnant. Et tant pis si la fin déçoit un brin, pas tout à fait prévisible mais loin d'être vibrante : on aura au moins vécu une heure et demie de vraie tension psychologique, ce qui n'est pas donné à voir tous les jours.
7/10
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