15 avril 2007

SPIDER-MAN

Découverte des supers pouvoirs, entraînement, drame personnel, première confrontation avec les méchants, conflit d'identités... Comme tout premier volet d'une saga de super-héros, Spider-man n'échappe à aucune de ces étapes supra balisées mais certes nécessaires. La première partie est une juxtaposition de figures imposées, et très vite l'ennui prend le pouvoir. Sam Raimi fait de Spider-man un ado à peine pubère, tout pâle, tout rabougri, qui découvre sa nouvelle conditions comme d'autres apprendraient la branlette. Un peu de légèreté n'a jamais fait de mal à personne, mais là, c'en est trop : lorsqu'on en vient à comparer Spider-man aux Batman de Tim Burton (et ce n'est qu'un exemple parmi bien d'autres), l'homme-araignée prend une sacrée claque dans la gueule. Direction artistique faiblarde, aucune noirceur, personnages typés mais transparents... C'est le genre d'araignée qu'on a plutôt envie d'écraser sous sa semelle.
Lorsque débarque le méchant, on espère que le niveau va s'élever un peu, qu'on va enfin vibrer un peu et se pasionner pour cette nouvelle mythologie. C'est sans compter sans le Bouffon Vert (car c'est de lui qu'il s'agit) : faisant passer les ennemis des Power Rangers pour des monuments de mesure et de crédibilité, pourvu d'une combinaison costume/voix à vous faire pisser de rire, il ne fait qu'accroître le degré d'exaspération suscité par le film. Seule solution pour accepter ce laborieux spectacle : le considérer comme le pilote d'une série à venir (les pilotes sont souvent un peu mous) et s'intéresser aux enjeux créées par la fin de ce premier film. Et focaliser son attention sur Kirsten Dunst, friponne new age, qui campe une parfaite Mary-Jane Watson face à un Tobey Maguire tout raplapla. On attendait bien mieux d'un Sam Raimi d'habitude si à l'aise dans la noirceur et le glauque. En espérant que la suite fasse oublier ces débuts si décevants.
4/10

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