COURIR AVEC DES CISEAUX
Augusten Burroughs est un garçon à problèmes. Et pour cause : trop occupée à ruminer ses névroses, sa mère le lâche brutalement au beau milieu d'une famille complètement barrée, dirigée par un psy encore plus taré que la moyenne. Courir avec des ciseaux est le récit d'une adolescence tourmentée, où se protéger de la folie des autres ne suffit pas à éviter de devenir fou soi-même.
On a parfois bien du mal à croire que Courir avec des ciseaux soit adapté d'un roman autobiographique, tant la normalité et l'ordinaire semblent être totalement absents de la vie d'Augusten. une mère devenue lesbienne sur le tard, qui organise des après-midi poésie et avale des cachets à tire-larigot ; un tuteur psychologue qui analyse tout, même ses étrons ; une maîtresse de maison accro aux croquettes pour chat ; une soeur adoptive qui croit que son chat lui parle... On se croirait parfois chez John Irving, auteur bien connu pour sa tendre fascination à l'égard des gens dits différents.
Le réalisateur Ryan Murphy livre un récit alerte, souvent drôle, parfois désespérant, des errements d'un ado complètement paumé (il y a de quoi). Il tire le meilleur d'un casting foisonnant, dominé par Annette Bening et surtout Evan Rachel Wood. Cette dernière, vue dans Thirteen et Down in the valley, prouve que la gamine un peu pâle est devenue une jeune femme affirmée, belle et talentueuse. Ce qu'a bien compris Ryan Murphy, qui met davantage en valeur ses très beaux personnages de femmes, dans un film un peu marginal qui possède tout pour crever le plafond.
7/10
On a parfois bien du mal à croire que Courir avec des ciseaux soit adapté d'un roman autobiographique, tant la normalité et l'ordinaire semblent être totalement absents de la vie d'Augusten. une mère devenue lesbienne sur le tard, qui organise des après-midi poésie et avale des cachets à tire-larigot ; un tuteur psychologue qui analyse tout, même ses étrons ; une maîtresse de maison accro aux croquettes pour chat ; une soeur adoptive qui croit que son chat lui parle... On se croirait parfois chez John Irving, auteur bien connu pour sa tendre fascination à l'égard des gens dits différents.
Le réalisateur Ryan Murphy livre un récit alerte, souvent drôle, parfois désespérant, des errements d'un ado complètement paumé (il y a de quoi). Il tire le meilleur d'un casting foisonnant, dominé par Annette Bening et surtout Evan Rachel Wood. Cette dernière, vue dans Thirteen et Down in the valley, prouve que la gamine un peu pâle est devenue une jeune femme affirmée, belle et talentueuse. Ce qu'a bien compris Ryan Murphy, qui met davantage en valeur ses très beaux personnages de femmes, dans un film un peu marginal qui possède tout pour crever le plafond.
7/10
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