08 mai 2007

CONGORAMA

Belge et international à la fois, Congorama est un drôle d'objet, à l'humour insaisissable et à la narration sinueuse. Résumer le film ne serait pas sorcier, juste complètement inutile. Se mêlent adoption, espionnage industriel, proverbes congolais et accidents de la route. Visiblement, Philippe Falardeau a voulu faire un film différent. Pari en partie réussi. On ne peut néanmoins s'empêcher de comparer l'esprit de Congorama à celui de la série "Strip-tease" : même belgitude, même ré&lisation en mode mineur, même personnages possiblement risibles. Comparaison un peu simpliste (la moitié des oeuvres belges sont comparées à "Strip-tease") mais bel et bien effective ; le problème, c'est que la comparaison n'est pas forcément flatteuse pour le film de Falardeau.
Drôle par moments, souvent grave, Congorama ne laisse jamais indifférent, mais son refus de raconter une histoire un minimum linéaire et son désir forcé d'être original peuvent légitimement lasser. Mais il y a Olivier Gourmet, impayable, le seul capable de trouver sa place dans un univers aussi étrange. Il est la véritable force de Congorama, curiosité sur la recherche d'identité, hantée par l'une des dernières apparitions (prémonitoires) de Jean-Pierre Cassel.
6/10

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