WAY OF THE GUN

Polar tranquille, avec quelques montées d'adrénaline en cours de route, Way of the gun ressemble à une version très noire d'un roman de Raymond Carver (et donc d'un film de Robert Altman). McQuarrie peint ses personnages par petites touches, avec une préférence avérée pour le duo Ryan Phillippe / Benicio Del Toro, deux types un peu désabusés et franchement pas bavards, mais qui n'en pensent pas moins. Là où le scénario est très malin, c'est que même les "méchants" finissent par susciter la sympathie (notamment le doucereux James Caan).
On sent bien que la première heure et demie a été savamment bâtie pour aboutir de façon cohérente et naturelle au climax du film. Trente dernières minutes à couteux tirés, où les coups pleuvent et les corps tombent. Mais fort heureusement, le chemin qui mène au sommet final est tout aussi intéressant. Way of the gun ressemble à un jeu de stratégie grandeur nature, où il s'agit de se placer le mieux possible afin de pouvoir emporter la partie de paint-ball finale. Mise en scène au cordeau, écriture précise, dialogues laconiques : pour son premier (et, jusqu'alors, dernier) film en tant que réalisateur, Chris McQuarrie a frappé fort.
8/10
1 Comments:
JE l'ai vu il ya 4 ans. Un pur bonheur.
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