22 décembre 2006

A GOOD WOMAN

Le générique de début ne dit pas qu'il s'agit d'une adaptation d'Oscar Wilde, mais on le devine rapidement. Dans A good woman, les quiproquos sont ponctués par tout un tas de bons mots qui devaient sans doute être hilarants il y a soixante-dix ans, mais dont on connaît tous les recoins de nos jours. Idem pour les situations laborieusement mises en place : il faudrait être un peu idiot pour croire un seul instant au fait que le fiancé de Scarlett Johansson la trompe avec Helen Hunt. Pourtant, Mike Barker (jeune réalisateur assez moyen dans le peu de choses qu'il entreprend) a l'air d'y croire, et s'acharne à filmer A good woman au premier degré, sans jamais se demander si tout cela possède un quelconque intérêt.
On passera sur la platitude de la mise en scène et sur la reconstitution poussiéreuse qui est faite de l'Italie des années 30, pour se concentrer sur ce qui semble être une nouvelle fois le seul intérêt du film. Si Tom Wilkinson et Helen Hunt forment un duo relativement charmant, si les jeunes types qui courent autour de l'héroïne sont d'une fadeur sans nom, c'est bien évidemment Scarlett J. en personne qui donne au film son peu de saveur. La jeune femme sait tout jouer, la sainte-nitouche comme la femme fatale, l'adulte bien trempée comme la gamine capricieuse. Ici, malgré quelques coiffures qui lui donneraient presque l'air d'une cruche, miss Johansson est forcément resplendissante et parfaitement crédible. Que ceux qui sont indifférents à ses charmes évitent ce théâtre filmé d'un ennui sans nom, et que les autres utilisent à loisir la touche avance rapide pour s'épargner les passages les plus ronflants et ne garder que le plus délicieux.
3/10

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