05 novembre 2005

PÉDALE DURE

C'est vrai, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Quelle idée de regarder un truc pareil? Je sais pas. Une déprime passagère, sans doute. Si Pédale douce n'était pas un monument de drôlerie, ça avait au moins le mérite de tenter de résister aux clichés sur les homosexuels. là, non. Bertrand "misogyn-man" Blier cosigne le scénario, et on nage donc au milieu d'un troupeau de folles furieuses qui vivent en justaucorps et chantent du Dalida toute la journée. Comme Gabriel Aghion a compris depuis longtemps qu'il est absolument incapable de trousser une intrigue, il fait depuis quelques temps des films qui ne racontent rien, comme ça il est tranquille. Ça laisse le champ libre à Blier pour faire le zozo, et c'est encore pire que dans ses propres films. À part Michèle Laroque (qui se sexyise en vieillissant, c'est assez saisissant), tout le monde a l'air de se demander ce qu'il fout là. Ça fait particulièrement mal de croiser Jacques Dutronc, acteur trop rare, venu cachetonner avec un ennui et une gène bien visibles. Pas assez navrant pour être jubilatoire, extrêmement ennuyeux pour ceux qui le font comme pour ceux qui le regardent, Pédale dure est une merde, une vraie, du genre qui colle à la semelle.
0/10

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