05 octobre 2005

35 HEURES, C'EST DÉJÀ TROP!

Quand l'auteur de Beavis & Butt-Head passe derrière la caméra avec de vrais acteurs en chair et en os, on flaire la comédie débilistique. Erreur : si 35 heures, c'est déjà trop! (quel titre français abject) est une comédie, c'est plutôt de délire bureaucratique qu'il s'agit. Peter Gibbons s'ennuie ferme dans son bureau. Marre des procédures, des mémos, de la bienséance, des collègues d'un autre monde : il demande à un hypnotiseur de le rendre plus indifférent à toute cette perte de temps. Et ça marche : Peter devient cool, se moque éperdument de son travail, et avoue aux sales types chargés de dégraisser sa boîte qu'il n'en branle pas une. Résultat : une promotion en bonne et due forme. S'en suit une histoire d'arnaque informatique, moins intéressante que le début. Car le principal intérêt d'Office space, c'est une condamnation férocement drôle d'un monde où les bureucrates sont rois. Peu importe donc que la fin flirte avec le consensuel, et que l'histoire d'amour avec jennifer Aniston soit aussi inutile, puisque le contenu est suffisamment subversif pour être satisfaisant. Passé injustement inaperçu en son temps (il est à peine sorti en 1999), Office space mérite une séance de rattrapage.
7/10

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