08 juillet 2007

OCEAN'S TWELVE

Après un casse aussi parfait que celui des trois casinos de Terry Benedict, nos onze compères (qui, comme les mousquetaires, sont douze, même s'il faudrait quand même recompter pour être sûr) s'ennuient. Dépensent leurs millions n'importe comment, se terrent dans leurs pavillons de banlieue en attendant que le ciel leur tombe sur la tête. C'est jusqtement ce qui va se produire, Benedict ayant retrouvé leur trace. Pour le rembourser et avoir de quoi lui payer quelques menus intérêts, ils vont devoir remettre la main à la pâte. Impossible de dire si c'est le scénario qui est bancal ou si ce sont simplement les personnages qui ne savent plus où donner de la tête, mais la première impression laissée par Ocean's twelve est celle d'un film instable, pas toujours intelligible, délibérément brouillon.
Il ne faut cependant qu'une poignée de minutes pour comprendre qu'on fait fausse route : le film est devenu une comédie pure et dure, un film de vacances entre potes avec mille digressions et mille et une vannes foireuses. On peut fuir à grandes enjambées devant un film en forme de private joke, ou s'y plonger pleinement et en apprécier chaque seconde. Dans ce deuxième cas, Ocean's twelve est un pur régal, allant toujours plus loin dans un n'importe quoi bizarrement maîtrisé. Il restera plus d'une part d'ombre dans le schéma final du cambriolage le plus tordu de l'Histoire, mais là n'est pas l'important : au gré de vraies scènes de comédie, on rit de bon coeur au contact de personnages moins sûrs d'eux qu'auparavant. C'est encore plus délicieux.
8/10

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