16 mars 2006

KIKA

On connaît le style Almodovar : du sexe, des personnages hauts en couleurs, du chorizo. Si depuis quelques films, Pedro s'est fait plus tendre, il n'a jamais fait dans la dentelle. Reconnu par la plupart comme son moins bon film, Kika ne diffère pourtant que très peu des autres films d'Almodovar. Sur une intrigue échevelée et pas très racontable faite de voyeurisme, de culpabilité et de création, il tisse une toile complètement délirante et excessive, à l'image du personnage de Victoria Abril, présentatrice gerbante d'un show de télé-réalité plus racoleur tu meurs, et absolument pas crédible. Autant le dire clairement : le cinéma d'Almodovar ne m'inspire qu'un intérêt très minime, sauf quand il range ses excès pour faire dans le mélo (c'est-à-dire dans Tout sur ma mère et Parle avec elle). Alors que Kika aille trop loin dans la débauche et le grand guignol, je m'en tape un peu les boules. Cette surenchère dans le n'importe quoi rendrait presque le film plus intéressant que bien d'autres. Mais on s'en fout un peu.
4/10

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