12 mars 2006

CHOK DEE

Rayane (ou Ryan, selon les sous-titres et les affiches) finit en prison après un petit délit. Là, au contact d’un homme blessé par le passé, il va se découvrir une véritable passion pour la boxe thaï. Une fois libéré, il décide de partir sur les terres natales de sa discipline favorite, pour devenir un grand champion, l’un des premiers étrangers à triompher en terre thaïlandaise… Sujet étonnant de la part de Xavier Durringer, auteur d’un J’irai au paradis car l’enfer est ici très noir et maîtrisé. Car quels sont les atouts de Chok dee (ça veut dire « bonne chance » en thaï) face à ses nombreux prédecesseurs, de Poids léger en Fureur (le film de boxe est très à la mode ces derniers temps) ? Réponse : pas grand-chose. L’idée d’engager un vrai boxeur pour jouer un boxeur semblait bonne : pour rendre un univers crédible, rien de tel qu’un vrai spécialiste. Seulement voilà : l’homme en question, qui se fait appeler Dida, est certainement une référence en matière de boxe thaï, mais il a autant de qualités d’acteurs qu’une vieille chaussette sale. Très laborieux à suivre (on sent qu’il a du mal à articuler son texte correctement), il ruine ainsi les envies de Durringer, qui aspirait certainement à réaliser un film qui fasse date et qui soit considéré comme une référence en France. Mais très honnêtement, même avec un bon acteur, Chok dee n’aurait pas eu l’impact escompté. Scénario balisé, sentiments téléphonés, sous-intrigues vaseuses, le film se noie dans une imagerie de téléfilm indigne de son réalisateur.
2/10

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