18 janvier 2006

SYMPATHY FOR MISTER VENGEANCE

La vengeance est un plat qui se mange froid. Mais parfois, on ne devrait même pas la manger du tout. La meilleure partie de Sympathy for mister Vengeance est en fait tout ce qui précède cette fameuse vengeance. La mise en place du truc, quoi. Un pauvre sourd-muet voudrait filer son rein à sa soeur mourante, mais il n'est pas donneur compatible. Alors il fait appel à une entreprise clandestine qui lui propose de lui prendre un rein et 10 millions de wons contre un rein compatible. Évidemment, il se fait avoir comme un bleu. Et décide de kidnapper la fille de son ex-patron... Et ainsi de suite. Un pauvre loser, qui ne peut pas parler, ni entendre, avec une putain d'entaille sur le flanc et un rein en moins, va continuer à s'enfoncer dans la merde aussi longtemps qu'il pourra encore respirer. C'est très plaisant, mais tout ceci ne dure que trois quarts d'heure. Ensuite, pour des raisons que même Télé 7 jours ne mettrait pas dans son "Si vous avez manqué le début", une vengeance se met en place. Et là, d'embrouillaminis en aberrations scénaristiques, de racolage filmique en scènes interminables, on décroche. Parce qu'en voulant à la fois choquer et faire la morale, PCW ne parvient qu'à mettre son film au niveau d'un Charles Bronson. Et, nom de Dieu, que c'est long. Finalement, les trois films de la saga vengeresse de Park ont en commun ce côté mélo provocateur. Là où Old boy sort du lot, c'est qu'il le fait avec une esthétique bédéisante et bruyante qui rend complètement digeste même le plus atroce des procédés. Alors que dans le cinéma traditionnel, c'est bien connu, le pus et la guimauve n'ont jamais fait bon ménage.
4/10

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