13 janvier 2006

ALICE

Bien que beaucoup se ressemblent, on peut trouver une qualité particulière à chacun des films de Woody Allen. Alice se distingue de la masse de très bons films du juif new-yorkais par son côté magique, un brin suranné mais tout bonnement exquis. Il faut dire que le film part d'un postulat un brin fantastique et fantaisiste : parce qu'elle ne sait plus trop où elle en est, une bourgeoise au foyer consulte un ostéopathe-hypnotiseur, le docteur Yang, dont les prescriptions lui permettent de franchir bien des obstacles. Alice sera au choix désinhibée, puis invisible, puis aimée de n'importe quel homme qu'elle aura choisi. Dans ce qui est peut-être son meilleur rôle allenien, Mia Farrow transcende un très joli personnage. Le charme du film semble tout droit venu des années 40, une vraie magie opère, et pas seulement grâce aux herbes du docteur Yang. Woody filme des fantasmes ultimes : celui qu'ont les mecs d'être invisibles pour se promener dans les cabines d'essayage, et celui qu'ont les desperate housewives comme Alice de dire merde et de prendre enfin leur vie en main. Délicat, drôle et touchant, c'est le cocktail parfait.
8/10

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