12 janvier 2006

BARFLY

Qui dit Bukowski dit Chinaski. Henry Chinaski, alcoolo, serial baiseur, poète à ses heures, le double de l'auteur, est ici interprété par Mickey Rourke. L'acteur livre un prestation mémorable qui rend justice au grand Hank Chinaski. On sent sa bouche pâteuse et sa mauvaise haleine, sa gueule de bois constante et son esprit laconique. Dommage que la réalisation de Barbet Schroeder ne soit pas à l'unisson. Trop proprette pour coller à l'univers de Bukowski, elle creuse une certaine distance entre le spectateur et le film. Bukowski ne s'est d'ailleurs pas privé pour cracher sur le film, dont il n'était absolument pas content. Sans crier au scandale, on peut toutefois regretter que ce mauvais choix de réalisateur empêche Barfly d'accéder au statut de foutu classique. Dans le genre bukowskien, préférer le Factotum de Bent Hamer, à la mise en scène idéalement désabusée, et où Matt Dillon campe encore un meilleur Chinaski que Rourke.
7/10

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