29 octobre 2005

NOS MEILLEURES ANNÉES

De l'autre côté des Alpes, il reste des gens qui savent que le mot saga n'est pas forcément synonyme de Dolmen: et c'est ainsi que Marco Tullio Giordana, un jeune homme de 53 ans, nous amène un charmant colis tout droit venu de Rome : 6 heures (oui, six) d'une fresque qui, sur une quarantaine d'années, mèle le destin de deux frères idéalistes et leurs proches à l'Histoire de l'Italie et aux drames qui l'ont ponctuée. Voici la preuve qu'un film réalisé pour la télé peut être intelligent, passionnant et émouvant à la fois : Nos meilleures années est un constat désenchanté sur nos vies foireuses et sur notre incapacité à faire les bons choix. La première partie, sobre et digne, est une mise en place géante des évènements de la seconde. Les trois dernières heures sont donc d'une tristesse à couper le souffle, les drames se succèdent sans tomber dans la pathos pourri, et on n'a pas d'autre solution que de sortir les Kleenex. Le film aurait gagné à être un poil plus court (5 heures auraient sans doute suffi). Mais on ne va pas faire la fine bouche : face au vide cosmique du paysage télévisuel français, Nos meilleures années sort grand vainqueur.
7/10

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