LE BAISER DE LA FEMME-ARAIGNÉE
Si Hector Babenco a réussi peu de films dans sa carrière, il peut en tout cas être très fier de celui qu'il a réussi. Le baiser de la femme-araignée est une oeuvre complexe, qui mêle désir, politique et paranoia, le tout dans une cellule de prison de trois mètres sur deux, où le seul moyen de s'évader est de s'inventer des histoires. Deux personages qui échappent aux clichés : Molina, l'homosexuel pas refoulé du tout, au comportement ambigu, et Valentin, le prisonnier politique, soucieux de sa propre intégrité plus que de son état de santé. Le tour de force de Babenco, c'est de nous faire passer le plus clair des deux heures du film à l'intérieur de cette cellule sans jamais donner l'impression de tourner en rond ou de se répéter. C'est le genre de film qui ne peut pas fonctionner sans de grands acteurs : William Hurt dans son meilleur rôle (allez, ex aequo avec celui de A history of violence), et Raul Julia, naturellement bon. Peu probable que Babenco arrive un jour à refaire aussi bien.
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