PETER'S FRIENDS
Le film-de-potes, ça semble toujours facile à faire. L'erreur, c'est que quand c'est réussi, oui, on se dit que ça a vraiment l'air très simple. Mais il n'y a qu'à voir les ratages ennuyeux (derniers en date par chez nous : Avant qu'il ne soit trop tard ou L'anniversaire) pour réaliser que c'est loin d'être aussi aisé. Le film-de-potes (ou plus exactement de "réunion-de-potes-dans-une-grande-maison-qui-va-tourner-au-règlement-de-comptes-mais-qui-finira-bien-quand-même") est un genre qui demande beaucoup de savoir-faire et de dosage, ainqi qu'une troupe d'acteurs ni trop excitée ni trop plombante. Alors, quand on voit Peter's friends, on se dit que Kenneth Branagh n'est pas le dernier des ahuris. Voilà un film grave et drôle, à la sincérité touchante, et qui n'a pas peur de faire dans l'ellipse (d'habitude, si le film se passe sur 3 jours, on se tape 3 petits dèjs, 3 dîners, 3 soupers...). Les comédiens, tous formidables, donnent vie à des rôles juste assez caricaturaux pour nous faire marrer sans nous affliger. Mais la plus grosse marque de réussite d'un film-de-potes, c'est quand, au moment du générique de fin, on crie "naaaaaaaan", désespéré de ne pas pouvoir passer encore un peu plus de temps avec des personnages bien attachants. Voilà un film-de-potes qui dépote.
8/10
8/10
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