SANG ET OR
À ceux qui pensent que Sang et or est un film sur le Racing Club de Lens : quittez ce site sur le champ. Scénarisé par Kiarostami, Sang et or porte l'empreinte de ce cher Abbas, tout en étant moins ennuyeux que la plupart de ses propres films. Le "jeune" Jafar Panahi injecte un rythme plus soutenu et une énergie remarquable à cette histoire d'un livreur de pizza qui finit par péter les plombs à la suite d'une overdose d'injustices sociales. Oubliez toute possibilité de suspense : la fin de l'histoire est contée dès le prégénérique (et il suffit de regarder l'affiche pour deviner ce qui se produit). Ce qui fascine Panahi, c'est l'errance d'un pauvre type bien sous tous rapports qui souffre juste de ne pas être assez haut placé pour pouvoir offrir une vie correcte à sa future femme. On n'est pas pour autant dans un film purement social : Panahi se garde bien d'être Ken Loach, et son film a davantage des allures de chronique. Interprété de façon magistrale par un certain Hossain Emadeddin, Sang et or prouve une nouvelle fois que le cinéma iranien se porte bien.
8/10
8/10
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