18 novembre 2005

LA VALSE DES PANTINS

À New York, on est prêt à tout pour rencontrer le succès. C'est notamment le cas de Rupert Pupkin, quidam souhaitant devenir comique, et qui décide pour celà d'approcher son idole Jerry Langford par quelque moyen que ce soit. Alors forcément, quand le cirage de pompes ne fonctionne pas, quand l'incruste foire lamentablement, il faut employer les grands moyens. Brilante satire du milieu du showbiz et de la starification à outrance, La valse des pantins est un film très malin. Parce que le film ne sombre jamais dans une violence inutile. Parce qu'il reste toujours très crédible. Parce qu'il laisse planer le doute sur Pupkin : est-il un comique raté ou possède-t-il un véritable talent? Faute de pouvoir répondre, on a le cul entre deux chaises. Gros nul prêt à tout pour devenir une star (aujourd'hui, d'autres entrent dans des lofts pour la même raison), ou prodige désespéré qu'on ne reconnaisse pas son don? Impossible de répondre à cette question. Quant à Jerry Langford, la star des stars, si drôle et sympathique en public, elle tombe le masque en coulisses et montre un visage nettement plus antipathique. On comprend mieux d'où vient le Mon idole de Guillaume Canet, qui sur le même thème et à partir de personnages sensiblement proches, a fait un trip moins efficace mais plus délirant.
8/10

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